Cancers pris en charge
au CHU de Bordeaux
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Cancer du Sein
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il peut être détecter sur une mammographie de dépistage ou lors de la palpation d’une masse au niveau du sein ou du creux axillaire.
Une mammographie de dépistage est proposée à toutes les femmes (en l’absence d’antécédent) tous les 2 ans à partir de 50 ans jusqu’à 74 ans.
Un traitement chirurgical est souvent nécessaire afin d’enlever la tumeur et de prélever le ganglion sentinelle axillaire ou l’intégralité des ganglions selon les cas.
L’intervention pourra être réaliser en chirurgie conventionnelle ou en ambulatoire.
La chirurgie s’intègre dans une prise en charge globale, pouvant s’associer à de la radiothérapie, chimiothérapie et hormonothérapie.
Dans certains cas, l’intervention chirurgicale est réalisée en collaboration avec un chirurgien plasticien pour reconstruire de manière immédiate le sein.
Si la tumeur mammaire n’est pas palpable, il peut être nécessaire de réaliser un repérage radiologique avant l’opération.
Qu’est-ce que le ganglion sentinelle (GS) ?
Le (ou les) GS sont les ganglions axillaires les plus proches de la tumeur susceptible d’être envahis en premier par les cellules cancéreuses.
En cas de GS négatif il y a peu de chance que les autres ganglions soient malades.
L’analyse du GS permet d’adapter le traitement complémentaire et a pour avantage d’éviter d’enlever tous les ganglions axillaire ou inguinaux (=curage) et de limiter les complications.
Comment le repérer ?
Il est nécessaire de réaliser une lymphoscintigraphie : un produit avec des radio-isotopes va être injecté à côté de la tumeur. Le produit va migrer dans les canaux lymphatiques pour se concentrer dans le GS et permettre de la repérer pendant l’intervention.
La lymphoscintigraphie s’effectue en médecine nucléaire.
En pratique, votre médecin aura prévu un RDV en médecine nucléaire la veille ou le jour de votre intervention.
La technique du ganglion sentinelle est utilisée dans diverses pathologies cancéreuses : sein, vulve, cancer cutané…
Cancers du col de l'utérus
Le cancer du col de l’utérus est dû à une infection à un virus appelé papilloma-virus (HPV).
Le cancer du col de l’utérus se manifeste par des saignements génitaux en dehors des règles, après les rapports sexuels ou après la ménopause.
Pour prévenir ce cancer il existe une vaccination proposée aux filles et aux garçons entre 11 et 14 ans. Cette vaccination protège également contre les condylomes (=verrues génitales)
Le dépistage par frottis cervico-utérin de 25 à 30 ans puis par test HPV à partir de 30 ans et jusqu’à 64 ans permet de dépister les lésions précancéreuses et de les traiter (conisation) avant qu’un cancer invasif ne se déclare.
En cas de cancer invasif, selon l’avancée de la maladie une prise en charge chirurgicale peut vous être proposée (ablation de l’utérus et des ovaires = hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale ou plus rarement seulement du col de l’utérus)
L’alternative sera une radiothérapie associée à une chimiothérapie.
En savoir plus
- [Podcast] « En consultation » avec le gynécologue Jean-Luc Brun pour tout savoir sur le papillomavirus
- Pr Jean Luc Brun présente la journée de sensibilisation internationale autour des maladies HPV viro-induites
- [Article] Cancer du col de l'utérus : HPV, des tests qui changent la vie pour les plus de 30 ans
Le dépistage précoce et un traitement adapté sont essentiels pour combattre efficacement les différents cancers.
Cancers du corps de l'utérus (endomètre)
L’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus.
Le cancer de l’endomètre se manifeste le plus souvent par des saignements génitaux survenant après la ménopause.
Le traitement est le plus souvent chirurgical : il est nécessaire d’enlever l’utérus malade et les ovaires (= hystérectomie avec annexectomie bilatérale).
Il est souvent nécessaire d’analyser les ganglions pelviens afin d’adapter le traitement complémentaire (radiothérapie, curiethérapie ou chimiothérapie)
Cancers de l'ovaire
Le cancer de l’ovaire est un cancer rare. Il est souvent diagnostiqué à un stade avancé car longtemps asymptomatique, il n’existe pas de dépistage.
Il peut se manifester par des douleurs abdominales +/- une augmentation du volume abdominal.
Selon le stade de la maladie un traitement chirurgical ou par chimiothérapie vous sera proposé.
Le CHU de Bordeaux est un centre référence pour le traitement de ces cancers.
Cancers vulvaires
Le cancer de la vulve se présente souvent sous la forme d’une ulcération ou d’une masse bourgeonnante au niveau de la vulve.
Le traitement est le plus souvent chirurgical comprenant l’exérèse du cancer et la recherche de ganglion sentinelle
Cancers et grossesses
Un cancer est dit associé à la grossesse lorsqu’il survient pendant la grossesse ou dans l’année qui suit l’accouchement.
C’est un phénomène rare qui pose un double enjeu
- Traiter au mieux la patiente
- Sans compromettre le pronostic fœtal
Quelle incidence réelle?
- On estime 1 cas sur 1 000 à 1 500 grossesses
- soit 0,07% à 0,1% des femmes, en augmentation… du fait de l’augmentation de l’âge maternel lors des grossesses.
Cette incidence est similaire à celle des femmes non enceintes du même âge
Quelle gestion?
- Interruption de grossesse
- Modification du schéma ou de la stratégie thérapeutique,
- Traitements autorisés,…
D’où la structuration nationale de la prise en charge des cancers au cours de la grossesse dans laquelle le CHU de Bordeaux est centre expert régional
Mise en place du Centre d'Expertise Régional au CHU de Bordeaux pour la prise en charge des cancers associés à la grossesse (CALG)
Type de tumeurs ciblées
- Cancers gynécologiques et mammaires
- Cancers des autres organes des femmes en âge de procréer (lymphomes, mélanomes, etc)
Objectif : Optimiser la prise en charge des cancers associés à la grossesse (CALG) en organisant le traitement et le suivi en collaboration avec le Centre de Référence National selon les recommandations de bonnes pratiques cliniques. Permettre une déclaration exhaustive des CALG recensées en Aquitaine. Soutenir l’activité du Centre de Référence National de Paris labellisé par l’INCa.
Lieux et régularité : Réunions hebdomadaires de concertation pluridisciplinaire d’oncologie gynécologique du CHU de Bordeaux (hôpital Pellegrin, jeudi 17h30).
Modalités de RCP : Soumission de cas via les contacts régionaux
Tumeurs trophobastiques
Les maladies trophoblastiques gestationnelles (MTG) sont des tumeurs rares qui surviennent dans l’utérus et qui prennent naissance dans les cellules qui forment le placenta durant la grossesse.
Les sont composées des moles hydatiformes (MH) et des tumeurs trophoblastiques gestationnelles (TTG).
Elles concernent une grossesse sur 1000 à 1500. Les MH sont des maladies bénignes, alors que les TTG sont des pathologies malignes à potentiel métastatique. Environ 180 TTG sont déclarés chaque année.
Importance d’un diagnostic précoce
- Permettre un diagnostic histologique de certitude auprès d’un pathologiste référent présent au CHU
- Influence pronostique dans les TTG
Nécessité de traitement adéquat
- Limiter les curetages itératifs inutiles
- Traiter précocement les vraies TTG
- Adapter les protocoles de chimiothérapie
D’où la structuration nationale de la prise en charge des MTG dans laquelle le CHU de Bordeaux est centre expert régional, dans le but d’optimiser la prise en charge
Mélanome et cancers cutanés
Les chirurgiens gynécologues peuvent intervenir dans la prise en charge des cancers cutanés
En effet, une exérèse de la lésion est le plus souvent réalisée par nos collègues dermatologues afin de faire le diagnostic.
En cas de mélanome, une reprise des berges de la cicatrice à 1 ou 2 cm est nécessaire ainsi qu’une recherche du ganglion sentinelle (GS), et c’est à ce moment-là que les chirurgiens gynécologues interviennent, car nous avons l’expérience de la recherche des GS dans les cancers du sein et dans les cancers de vulve.
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