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Fertilité et Pathologies

bénignes gynécologiques

Fertilité

L’infertilité, qu’elle soit primaire ou secondaire, est définie par une absence de grossesse spontanée après un an de rapports sexuels réguliers.

Une exploration chirurgicale de l’infertilité est indiquée dans certaines situations :

  • Anomalie tubaire ou utérine à l’hystérosalpingographie
  • Suspicion d’endométriose associée
  • Anomalie utérine (myome, polype cloison) à l’échographie

L’exploration chirurgicale de l’infertilité comprend classiquement un temps d’hystéroscopie suivi d’un temps coelioscopique.

L’hystéroscopie

L’hystéroscopie est une intervention qui consiste à introduire une caméra dans la cavité utérine par les voies naturelles. Elle permet de mettre en évidence des anomalies anatomiques expliquant l’infertilité : polype endométrial, myome, synéchies, malformation utérine ; et de les traiter.

A l’aide d’un canal opérateur et d’instruments d’électrochirurgie, le chirurgien peut réséquer les polypes, myomes et les cloisons, ou encore lever des synéchies (accolement de la muqueuse de la cavité utérine). Un gel anti-adhérentiel à base d’acide hyaluronique est mis en place à la fin de l’intervention en cas de geste chirurgical.

La cœlioscopie

Au cours de la même intervention, on réalise ensuite le temps cœlioscopique. Une caméra est introduite au niveau du nombril, et à l’aide de 2 ou 3 instruments supplémentaires, une inspection de la cavité abdominale et plus particulièrement du pelvis est réalisée. En cas de présence d’adhérence, ces dernières sont sectionnées afin de libérer les organes pelviens et de favoriser la fertilité.

Une épreuve de perméabilité tubaire est faite de façon systématique à l’aide d’un colorant bleu afin d’apprécier la fonctionnalité des trompes. En cas de mauvaise perméabilité des trompes, le chirurgien peut réaliser soit une plastie tubaire afin de restaurer un passage du sperme et de l’embryon, soit réaliser une salpingectomie si la trompe est trop endommagée. S’il est mis en évidence des lésions d’endométriose superficielles non connues, elles sont traitées lors de la chirurgie.

En cas de découverte d’endométriose profonde avec des atteintes des organes digestifs ou urinaires, une seconde intervention sera prévue ultérieurement.
En cas de syndrome des ovaires polykystiques connus, un drilling ovarien peut être proposé à la patiente en cas d’infertilité ne répondant pas à la stimulation. Il s’agit d’une intervention se déroulant par cœlioscopie qui consiste à effectuer des micro perforations dans le cortex ovarien afin d’obtenir des ovulations normales et des grossesses.

L’ensemble de ces interventions peuvent se dérouler en ambulatoire.

Fiche info patiente CNGOF : Hystéroscopie

Fiche info patiente CNGOF : cœlioscopie

Au CHU de Bordeaux, nous sommes dédiés à vous fournir un diagnostic précis et des soins sur mesure, qu'il s'agisse de traitements médicaux innovants ou d'interventions chirurgicales fines.

Polypes utérins

Les polypes sont des lésions de l’endomètre (la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus) le plus souvent bénignes. Ils sont diagnostiqués suite à des saignements importants pendant les règles ou en dehors de la période de menstruation.
Le traitement repose sur une ablation de ce dernier au bloc opératoire par hystéroscopie

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Fiche info patiente CNGOF : Hystéroscopie

Fibromes

Les fibromes aussi appelés myomes, sont des tumeurs bénignes du muscle utérin qui peuvent être découvertes à l’occasion de saignements anormaux, de douleurs pelviennes ou à l’occasion d’un bilan d’infertilité. Ils sont le plus souvent diagnostiqués par échographie pelvienne ou par IRM.

Il est parfois nécessaire de les traiter chirurgicalement afin de les enlever : c’est une myomectomie. La myomectomie est réalisée par différentes voies d’abord en fonction du type et de la taille du ou des fibromes :

Chez une patiente n’ayant plus de désir de procréation, il est parfois nécessaire de réaliser une hystérectomie, par cœlioscopie ou laparotomie.

En dehors des traitements chirurgicaux, une prise en charge en radiologie interventionnelle peut vous être proposé au CHU de Bordeaux.

  • Embolisation des artères utérines : mise en place de petites billes à travers les artères utérines permettant d’obstruer les vaisseaux nourrissant les fibromes et de provoquer une nécrose, de réduire la taille et les symptômes liés aux fibrome.
  • HIFU : Ultrasons focalisés sous contrôle IRM, possible en cas de fibrome unique et antérieur, il s’agit d’envoyer des ultrasons sur le fibrome pour provoquer sa destruction.
  • Ablation par radiofréquence

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classification FIGO des fibromes

Informations sur le traitement des fibromes utérins par HIFU

Kystes ovariens

Les kystes ovariens sont soit fonctionnels ou organiques. Les kystes fonctionnels disparaissent spontanément le plus souvent alors que les kystes organiques persistent et nécessitent un traitement chirurgical.

Les kystes ovariens sont le plus souvent asymptomatiques mais peuvent être responsables de douleurs pelviennes ou de pesanteur. Parfois, ils sont responsables de douleurs intenses avec malaises et vomissements faisant suspecter une torsion de l’ovaire ou une rupture de kyste hémorragique, indiquant un traitement chirurgical en urgence.

Les kystes de l’ovaire sont diagnostiqués lors d’une échographie pelvienne qui va mesurer et identifier les caractéristiques du kyste. Une IRM pelvienne est parfois demandée en complément.

En cas de kyste ovarien, le traitement de référence est la kystectomie = séparation de l’ovaire et de la paroi kystiques, qui est alors envoyée en analyse anatomopathologique. L’ablation de la paroi kytique permet une diminution du risque de récidive.

Toutefois, cela peut abimer le parenchyme ovarien et altérer la fertilité notamment dans les cas de récidive avec nécessité de réintervenir à de multiples reprises.

Des alternatives sont possibles :

  • Sclérothérapie / alcoolisation du kyste : injection d’alcool à 90° dans le kyste, technique mini invasive mais présentant des risques de récidives.
  • Destruction par plasma, utilisée en cœlioscopie, cette énergie permet de détruire la paroi kystique en la vaporisant tout en préservant le parenchyme ovarien sous jacent.

Fiche info patiente CNGOF

Contraception définitive

La stérilisation à visée contraceptive est un acte chirurgical autorisé par la loi. 

C’est une méthode contraceptive qui se distingue des autres méthodes existantes car son objectif est d’empêcher de manière définitive la procréation. Il convient de la considérer comme irréversible.

La stérilisation peut être réalisée chez la femme comme chez l’homme.

Chez l'homme

Il convient de réaliser une vasectomie, cette technique n’est pas réalisée dans notre service, nous ne la détaillerons pas sur ce site mais toutes les informations sont disponibles sur Urofrance.

Chez la femme

Le but est d’empêcher le passage des spermatozoïdes dans les trompes, soit par la pose de « clips » sur les trompes, soit par l’ablation de la trompe dans son intégralité (geste appelé salpingectomie).

Avant de réalisation l’intervention, il convient de signer deux consentements à 4 mois d’intervalle afin que la patiente soit sûre de son choix, la stérilisation étant définitive.

Ces interventions sont réalisées par cœlioscopie sous anesthésie générale, et peuvent se dérouler en ambulatoire.

Ces méthodes ne protègent pas des maladies sexuellement transmissibles, et n’ont pas d’effet sur le cycle menstruel qui reste inchangé.

Fiche info patiente CNGOF : cœlioscopie

Nos équipes sont là pour répondre à vos questions et vous orienter.